Variation d'un luthier
Antoine Lescombe crée des violons, des altos et des violoncelles dans l'esprit des maîtres italiens des XVI-XVIIIe siècles qu'il admire et qu'il réinterprète, au service du son… et des musiciens !
Son rêve ? Etre un collègue luthier d’Amati, de Guarneri ou de Stradivari. Faute d’être né au XVIIe ou au XVIIIe siècle en Italie, mais au XXe siècle (1980) en Gironde, Antoine Lescombe inscrit son travail dans cette lignée exigeante, ce qui passe aussi par un travail de recherche actif : visite de musées, étude d'instruments originaux, des traces de coups d'outils, mais aussi étude des instruments utilisés actuellement par les musiciens, et échanges incessants avec les artistes.
« J'apprécie les technologies actuelles pour tout ce qui concerne la recherche, la qualité des informations foisonnantes que nous possédons avec les photos ou les violons passés au scanner, explique le luthier. En revanche, pour la fabrication, je préfère la simplicité des outils de l’artisan et les méthodes de l'âge d'or de la lutherie italienne » ou, plus précisément, « mon interprétation des méthodes de l'époque ». Tel un musicien baroque qui choisit sa façon de jouer une partition après moult recherches, Antoine Lescombe s'approprie et réinterprète le travail de ces maîtres luthiers pour créer des violons d'aujourd'hui. Un travail d'orfèvre.